C’est quoi l’arthrose?
L’arthrose est la forme d’arthrite la plus courante parmi la centaine d’atteintes regroupées sous le titre ‘’arthrite’’.
L’arthrose donc est définie comme ‘’l’incapacité du corps à réparer les tissus articulaires endommagés’’. Et dans ce cas, le tissu concerné est le cartilage articulaire. Ce tissu cartilagineux tapisse les surfaces osseuses en contact l’une avec l’autre pour favoriser un bon glissement articulaire et éviter le contact osseux direct entre deux ou plusieurs segments.
Pour plusieurs raisons que l’on discutera, le cartilage peut se retrouver lésé, fissuré, partiellement ou totalement usé. Ceci génère de l’inflammation au sein même de l’articulation. L’inflammation va donc donner ses symptômes typiques, connus comme les 4 piliers de l’inflammation : Chaleur, rougeur, douleur et œdème (enflement).
De nombreux facteurs contribueraient au développement de l’arthrose, comme l’âge, l’obésité, le genre, la profession, la participation à certains sports, les blessures articulaires ou opérations subies et la génétique.
L’arthrose en soi n’est pas douloureuse. D’ailleurs il est assez fréquent de découvrir de l’arthrose par hasard lors d’une radiographie par exemple. Mais la douleur est générée lors de la sollicitation de l’articulation arthrosique. C’est donc une atteinte tissulaire, exacerbée par une charge articulaire (mouvement de l’articulation, charge appliquée à l’articulation, etc.) qui résulte en une poussée inflammatoire à chaque fois qu’elle est mal sollicitée, aboutissant à une perte de fonction, des raideurs, et des douleurs.
Est-ce que je peux refaire ‘’pousser’’ le cartilage?
Une question récurrente que j’entends. Premièrement le cartilage n’est pas une plante. Ce n’est pas en le ‘’fertilisant’’ que l’on peut le ‘’refaire pousser’’. D’ailleurs la définition même de l’arthrose est l’incapacité du corps à réparer les tissus articulaires lésés. Pour le moment, il n’existe pas de traitement contre l’arthrose. Il existe des moyens de prise en charge et de gestion des symptômes associés. Bien qu’il existe des avancées médicales et de la recherche dans des nouveaux procédés, les résultats restent encore assez inconcluants. La science avance, mais en attendant, la thérapie consiste à soulager la douleur, signe commun à tous types d’arthrose, et à ralentir l’évolution de la maladie.
Qui peut diagnostiquer l’arthrose?
Ton médecin. Et personne d’autre. Pour la simple raison qui suit : une panoplie de signes cliniques et de symptômes vont faire suspecter à ton médecin la présence d’arthrose. Il aura recours s’il juge nécessaire, à de l’imagerie médicale (radiographie, IRM, échographie, etc.) pour voir l’état des lieux, la condition articulaire et le niveau d’évolution de l’atteinte. Ainsi, muni de ses données, ton médecin saura te prescrire les traitements nécessaires.
Et la thérapie manuelle dans tout ça?
Comme il en mentionné plus haut, la thérapie consiste à soulager les symptômes. En dehors d’une poussée inflammatoire, ton thérapeute (kinésithérapeute, massothérapeute, physiothérapeute, ergothérapeute, ostéopathe, etc.) travaillera à assouplir les tensions musculaires qui peuvent affecter la souplesse et la flexibilité, améliorer la circulation sanguine, aider à rétablir la fonction et appliquer différents moyens pour soulager les symptômes. Et si l’obésité est la cause, la contribution du nutritionniste pour gérer la perte de poids est également primordiale.
Je n’ai pas d’arthrose, est-ce que je peux la prévenir?
Comme mentionné au début de l’article, l’arthrose a de multiples causes. L’âge, l’obésité, les mouvements répétitifs, les postures problématiques, des troubles métaboliques, des conditions médicales et maladives, etc. Il est assez fréquent d’ailleurs d’avoir une combinaison de facteurs qui vont contribuer au développement de l’arthrose.
Sur certains facteurs, on n’a aucun pouvoir! Mais il est sûr que l’on peut agir sur ceux que l’on peut contrôler. Parmi ces mesures préventives, on note :
- Le maintien d’une bonne hygiène de vie.
- La gestion du poids.
- Le sport modéré, régulier, comprenant du renforcement, des étirements et des activités qui favorisent le système cardiovasculaire et respiratoire.
- La conscience posturale.
- Les soins manuels qui peuvent toujours améliorer la condition musculosquelettique.
- La prévention des maladies du travail à travers les divers programmes de prévention au sein des entreprise et en accord avec les normes et les lois liées au travail.
Mais un dernier point assez important est l’écoute de ce qui se passe dans son propre corps. Si vous ressentez une gêne ou une douleur, que ce soit au niveau des tendons, ou de l’articulation ou de toute autre structure en relation, même si cette gêne est faible ou minime, consultez votre médecin. N’attendez pas ‘’pour voir si ça va passer comme la dernière fois où j’ai eu la même chose.’’ Demandez conseil rapidement à votre thérapeute, qui saura vous référer à la bonne ressource, ou qui saura vous prodiguer les bons soins et les bons conseils. Votre thérapeute, votre pharmacien, votre infirmière, et votre médecin sont là pour répondre à vos besoins, du moment que vous les relevez à temps, pour effectivement les prévenir à temps et efficacement.
Patrick Georgevitch
Kinésithérapeute – Entrepreneur